Mondial de l'Auto: le salon du changement | | Par Julien Bonnet Journaliste BFM Business | Le Mondial de l'Auto de Paris vient d'ouvrir ses portes alors que le secteur traverse une forte zone de turbulences, entre pénurie de composants et transition accélérée vers l'électrique. | C’est le grand retour du Mondial de l’Automobile, après quatre ans d’absence et une édition 2020 annulée pour cause de pandémie de covid. Mais le secteur n’est pas vraiment à la fête avec une transition accélérée vers l’électrique dans un contexte particulièrement difficile: hyper inflation des matières premières, pénurie de composants ou encore crise de l’énergie, de l’électricité aux carburants. Symbole de cette morosité ambiante: le faible nombre de constructeurs à l’affiche de ce Mondial nouvelle génération. Aucun groupe allemand n’a fait le déplacement. Zéro pointé aussi du côté des marques japonaises ou coréennes: point de Toyota, Nissan (pourtant allié de Renault), Honda, Hyundai ou de Kia. Les temps changent et les marques asiatiques qui s’exposent sont désormais chinoises, avec BYD et Great Wall Motors, ou vietnamienne, avec Vinfast, avec de grandes ambitions en Europe. De quoi soulever une certaine inquiétude, mais aussi une prise de conscience politique. À quand en effet des aides publiques qui cibleront uniquement les voitures électriques produites en Europe, comme c’est le cas en Chine ou aux Etats-Unis? On se consolera en se disant que les absents ont toujours tort et que les groupes français ont, eux, bien répondu présent. Le groupe Renault est ainsi au complet, avec Dacia et Alpine. Côté Stellantis, la sélection s’imposait dans le portefeuille de 14 marques et seules 3 ont obtenu leur ticket d’entrée pour un stand sur le salon: Peugeot et DS, assez logique, et Jeep, plus surprenant, mais pas de Citroën. | |
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